Régulation

À partir de 2027, l’Union européenne prévoit la mise en œuvre du système d’échange de quotas d’émissions (ETS2), ce qui pourrait avoir un impact significatif sur le prix des carburants. Selon une analyse de l’Institut Montaigne, le prix de l’essence pourrait augmenter de 15 centimes par litre et celui du diesel de 17 centimes par litre, hors TVA. Cette mesure pourrait entraîner un surcoût annuel de 105 euros pour un ménage moyen, et jusqu’à trois fois plus pour les familles dépendant fortement des véhicules thermiques.

Implications pour les consommateurs

L’augmentation des prix pourrait être comparable à celle observée entre 2014 et 2018 pour le diesel et deux fois plus importante que celle de l’essence avant le mouvement des Gilets jaunes. Cette situation soulève des inquiétudes quant à une possible crise sociale, surtout pour les ménages vivant en zones périurbaines et rurales, où les carburants représentent une dépense difficilement compressible.

Possibilités de mesures compensatoires

Bien que le cadre de mise en œuvre du marché carbone pour les carburants routiers ne soit pas encore finalisé en France, des ajustements pourraient être envisagés. La France a la possibilité de différer l’application aux véhicules des ménages jusqu’en 2031 ou de limiter l’impact par des mesures telles que la baisse de la fiscalité ou l’attribution de chèques énergie.

Malgré ces éventualités, le contexte d’inflation persistante continue de peser sur les budgets des ménages, posant des défis sociaux et politiques importants. Les gouvernements devront trouver un équilibre entre la décarbonation du secteur des transports et la préservation du pouvoir d’achat des citoyens.